Témoignage d'Oscar
Voici deux histoires de mon arrière-grand -mère paternelle qui habitait à Rennes : Suzanne, 93 ans.
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La nourriture
En ville, on n'avait pas beaucoup de choses à manger, on en avait plus en campagne car il y avait des fermes. Donc en ville, il y avait des tickets de rationnement (qu'on demandait à la mairie). On faisait donc la queue pour tout ce qu'on devait manger. Pour la cuisine, le gaz était ouvert juste pour le midi et pour le dîner. On manquait de café, donc on grillait de l'orge pour le remplacer. Pour conserver les œufs pendant un mois, on les mettait dans un mélange d'eau et de chaux. On pouvait aussi faire des échanges.
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Les bombardements
Le soir avant un bombardement, il fallait couvrir les fenêtres pour que les ennemis qui étaient en avions ne voient pas les villes. Les chefs d'îlot passaient dans les rues pour vérifier et sifflaient quand c'était mal fermé. Il fallait aussi descendre dans la cave avec les papiers d'identité et les objets précieux.
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Voici ensuite l'histoire de mon arrière-grand-mère maternelle, Micheline, 85 ans. Un jour, elle est tombée amoureuse d'un soldat allemand, et quand il est parti avec son régiment, elle a fait une fugue en vélo jusqu'à Niort pour aller le retrouver. Quand son père a découvert qu'elle était partie, il l'a cherchée et l'a ramenée en voiture sans rien dire.
Oscar
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