Mais qu'est-ce que la validité ?
Pour comprendre ce que le W3C appelle page internet valide, il vaut mieux savoir ce qu'est le code source d'une page.
| |
|
Code source et feuille (s) de style
Pour consulter une page internet, on se sert d'un navigateur.
Pour afficher une page, le navigateur doit traduire un ou plusieurs fichiers.
Ces fichiers contiennent seulement du texte.
Le navigateur doit au moins traduire un fichier contenant un texte appelé code source de la page.
Si en traduisant ce code source, il découvre qu'un fichier décrivant une feuille de style est cité, il doit aussi traduire cette feuille de style.
Si en traduisant cette feuille de style, il découvre qu'elle cite un autre fichier décrivant une feuille de style, il doit aussi traduire cette autre feuille de style. Et ainsi de suite.
Le code source (complété par une ou plusieurs feuilles de style) :
- décrit tout le texte à afficher ;
- donne des consignes d'affichage (exemples : afficher la page sur fond bleu, le texte en vert, tel mot en italique) ;
- indique quelles images afficher, où les afficher ;
- etc.
À noter : quand on consulte une page, on peut demander au navigateur d'afficher son code source, et si on constate que ce code cite un fichier décrivant une feuille de style, on peut faire afficher cette feuille de style, etc.
| |
|
Validité
Le W3C juge valide une page internet quand son code source
et la ou les feuilles de style associées
respectent un certain nombre de règles.
Ce sont seulement des règles de syntaxe.
Autrement dit, si, au lieu de tester la validité de pages internet, il s'agissait de tester la validité de phrases en français :
- la phrase « Le chat souris mange la. » serait jugée non valide car elle ne respecte pas les règles de la syntaxe du français ;
- idem pour la phrase « Le souris mange la chat. » ;
- idem pour la phrase « Le chat souris. » ;
- idem pour la phrase « Le chat mange la souris » (pas de signe de ponctuation à la fin) ;
- mais la phrase « La maison dévore une page internet. » serait jugée valide puisqu'elle respecte les règles de la syntaxe du français.
Ainsi, tout comme une phrase en français n'ayant aucun sens mais respectant les règles de syntaxe serait jugée valide, une page internet sans queue ni tête mais respectant les règles de syntaxe imposées sera jugée valide par le W3C.
| |
|
On comprend donc bien pourquoi le W3C dit ceci : « La validité est un des critères de qualité d'une page Web, mais il y en a beaucoup d'autres. En d'autres termes, une page Web valide n'est pas nécessairement une bonne page ».
Validité n'implique pas qualité.
| |
|
Mais le W3C n'oublie pas de compléter immédiatement par cela : « mais une page Web invalide a peu de chance d'être une bonne page Web. »
En effet, d'un point de vue technique, validité et inter-opérabilité vont de pair (sur l'inter-opérabilité : voir cette page).
Une page invalide est plus difficilement interprétée par un logiciel.
Il arrive qu'elle soit incorrectement interprétée ou même qu'elle ne puisse l'être.
C'est simple à comprendre : comment interpréter dans une autre langue ceci : « boîte boîte jaune rouge la La dans est. » ?
Or les pages sur internet intéressent de nombreux logiciels.
Il y a les navigateurs, ainsi que les logiciels traduisant les pages en Braille ou sous forme vocale, ou les grossissant (problèmes d'accessibilité).
Mais il y a aussi les logiciels d'impression, les logiciels de communication de toutes sortes, les moteurs de recherche, pour ne citer qu'eux, qui en raffolent.
De nombreux domaines sont donc concernés et l'absence ou le manque d'inter-opérabilité ont un coût économique très important.
| |
|
|
|
|