Témoignages de la famille de Rose
En 1939 mon grand-père |
habitait à Vélizy, les allemands venaient bombarder le terrain d'aviation
de Villacoublay non loin de là en pleine nuit.
Comme ils n'avaient pas de cave, son père l'envoyait chez un voisin et
il pouvait voir les tirs de la DCA. Malgré sa peur, il voyait son PREMIER FEU D'ARTIFICE.
En 1940, lors de l'exode et sur les routes encombrées les menant vers Angoulême,
ils ont été mitraillés par l'aviation italienne : il y avait une cohue incroyable.
A Villemeux, les allemands avaient organisé une base de repos et
leur chef, qui devait être un SS, se pavanait dans une grosse cylindrée décapotable
en compagnie d'un berger allemand : il prenait un malin plaisir à lui donner l'ordre
d'attaquer, sans conséquence, certes . Ils prenaient leurs jambes à leur cou.
Il y a un bon souvenir que mon grand-père a dans la tête, c'est la vision de combats aériens
qu'il pouvait voir quand les avions de chasse allemands et leur DCA attaquaient
les convois de «forteresses américaines», c'était fabuleux .
Mais de temps en temps il y avait une forteresse touchée, et là, il était très triste
car il voyait des boules de feu sauter de l'avion et il pense que c'était des parachutistes.
Mon grand-père n'a pas fait la guerre, mais il l'a subie, il est né en 1931.
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Ma grand mère |
(née en 1931) faisait sa communion à Rostrenen en Bretagne :
elle allait à l'église avec les autres communiantes et, sur le chemin,
à 80 mètres d'elle, il y avait deux résistant pendus au balcon par les allemands
car ils n'acceptaient pas d'être envahis par eux.
Ma grand-mère était à Rostrenen et elle voyait d'un certain endroit du village
les lueurs du bombardement de Lorient, où il y avait des sous-marins, c'était un port .
Après le bombardement, il ne restait quasiment aucune maison debout .
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A Bourg-en-Bresse, |
mon autre grand-père (né en1929) était chez son grand-père et
il y avait des chars anti-aériens allemands. C'était la fin de la guerre et un jour,
un éclat d'obus fait éclater un bocal qui contenait des doryphores, ce qui les tua.
Sachant que l'on appelait les allemands ainsi, mon arrière-arrière-grand-père dit :
- Ceci est la victoire finale !
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